Article:Avion apres la plongee : Différence entre versions

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Lorsque vous avez terminé votre plongée, il y a toujours de l’azote résiduel dans votre organisme. Selon les tables de plongée que vous utilisez, cet azote résiduel est normalement représenté par une lettre.  L’azote résiduel demeure dans votre organisme pendant plusieurs heures et doit être toujours considéré si vous replongez dans les délais pouvant aller jusqu’à 18 heures, voire 24 heures, dépendamment de votre plongée.  [[Image:Air_new_zealand_747-400.jpg|left|250px|Décollage]] A l’intérieur d’un avion de ligne commerciale, l’environnement est pressurisé pour contrecarrer la diminution de pression atmosphérique rencontrée en altitude.  Toutefois, la pression à l’intérieur de la cabine ne sera pas équivalente à celle ressentie au niveau de la mer. Ainsi, la pression dans la cabine d’un avion de ligne commerciale est équivalente à environ celle rencontrée à 8000 pieds (2440 mètres) d’altitude.  Cette pression équivaut à 564 mm Hg (10.91 lb/po²absolu) comparativement à 760 mm Hg (14.7 lb/po² absolu) qui est la pression ressentie au niveau de la mer.  Cette diminution de pression est suffisante pour engendrer des symptômes de maladie de décompression, soit durant le vol ou peu de temps après votre retour.   
 
Lorsque vous avez terminé votre plongée, il y a toujours de l’azote résiduel dans votre organisme. Selon les tables de plongée que vous utilisez, cet azote résiduel est normalement représenté par une lettre.  L’azote résiduel demeure dans votre organisme pendant plusieurs heures et doit être toujours considéré si vous replongez dans les délais pouvant aller jusqu’à 18 heures, voire 24 heures, dépendamment de votre plongée.  [[Image:Air_new_zealand_747-400.jpg|left|250px|Décollage]] A l’intérieur d’un avion de ligne commerciale, l’environnement est pressurisé pour contrecarrer la diminution de pression atmosphérique rencontrée en altitude.  Toutefois, la pression à l’intérieur de la cabine ne sera pas équivalente à celle ressentie au niveau de la mer. Ainsi, la pression dans la cabine d’un avion de ligne commerciale est équivalente à environ celle rencontrée à 8000 pieds (2440 mètres) d’altitude.  Cette pression équivaut à 564 mm Hg (10.91 lb/po²absolu) comparativement à 760 mm Hg (14.7 lb/po² absolu) qui est la pression ressentie au niveau de la mer.  Cette diminution de pression est suffisante pour engendrer des symptômes de maladie de décompression, soit durant le vol ou peu de temps après votre retour.   
  
Selon certaines tables de plongée, les délais d’attente avant de prendre l’avion sont de 12 heures pour une plongée sans décompression et de 24 heures pour une plongée avec palier de décompression.  Les [http://www.diablesdesmers.qc.ca/revue_la_plongee/imcme.htm tables de la IMCME] recommandent que votre coefficient de saturation soit au moins de 1.0 pour une plongée sans décompression avant de prendre l’avion.  Pour certaines plongées, ceci pourrait représenter un délai variant entre 9 et 24 heures.  Pour les plongées avec décompression, un délai minimum de 24 heures devrait être respecté.  Dans les années 90, l’organisme DAN a fait des recherches sur les effets du « [http://www.diversalertnetwork.org/medical/articles/article.asp?articleid=20 Flying after Diving] ». Ils ont déterminé que pour un délai de 12 heures avant de prendre l’avion, il y avait un facteur de risque de 2% de développer des symptômes de maladie de décompression. {{clr}}
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Selon certaines tables de plongée, les délais d’attente avant de prendre l’avion sont de 12 heures pour une plongée sans décompression et de 24 heures pour une plongée avec palier de décompression.  Les [http://www.diablesdesmers.qc.ca/revue_la_plongee/imcme.htm tables de la IMCME] recommandent que votre coefficient de saturation soit au moins de 1.0 pour une plongée sans décompression avant de prendre l’avion.  Pour certaines plongées, ceci pourrait représenter un délai variant entre 9 et 24 heures.  Pour les plongées avec décompression, un délai minimum de 24 heures devrait être respecté.  Dans les années 90, l’organisme DAN a fait des recherches sur les effets du « [http://www.diversalertnetwork.org/medical/articles/Flying_After_Diving_Cracking_the_DCS_Code Flying after Diving] ». Ils ont déterminé que pour un délai de 12 heures avant de prendre l’avion, il y avait un facteur de risque de 2% de développer des symptômes de maladie de décompression. {{clr}}
  
 
Voici quelques consignes de base qui pourraient augmenter vos chances de revenir de façon sécuritaire :  
 
Voici quelques consignes de base qui pourraient augmenter vos chances de revenir de façon sécuritaire :  

Version du 25 octobre 2014 à 05:26

Prendre l’avion après des plongées : est-ce risqué ?

Un texte original de Jocelyn Boisvert, coordonnateur du Centre de médecine de plongée du Québec, avec la collaboration de Dr Dominique Buteau.


Bahamas, dernière plongée avant le retour

Vous songez à faire une dernière plongée avant de quitter le sud et vous vous demandez si l’intervalle de surface entre votre plongée et votre vol de retour est suffisant, afin de prévenir un accident de décompression? La théorie derrière l’accident de décompression n’est pas toujours claire. Cependant, il est bien accepté que la formation de bulles due à l’accumulation de gaz inerte dans l’organisme et la diminution de la pression environnante peuvent causer des problèmes qui varient entre des symptômes mineurs à des symptômes majeurs de la maladie de décompression. Une montée en altitude implique une diminution de la pression atmosphérique. Ce phénomène pourra donc entraîner une augmentation du volume des bulles de gaz inerte présentes dans l’organisme.

Lorsque vous avez terminé votre plongée, il y a toujours de l’azote résiduel dans votre organisme. Selon les tables de plongée que vous utilisez, cet azote résiduel est normalement représenté par une lettre. L’azote résiduel demeure dans votre organisme pendant plusieurs heures et doit être toujours considéré si vous replongez dans les délais pouvant aller jusqu’à 18 heures, voire 24 heures, dépendamment de votre plongée.

Décollage

A l’intérieur d’un avion de ligne commerciale, l’environnement est pressurisé pour contrecarrer la diminution de pression atmosphérique rencontrée en altitude. Toutefois, la pression à l’intérieur de la cabine ne sera pas équivalente à celle ressentie au niveau de la mer. Ainsi, la pression dans la cabine d’un avion de ligne commerciale est équivalente à environ celle rencontrée à 8000 pieds (2440 mètres) d’altitude. Cette pression équivaut à 564 mm Hg (10.91 lb/po²absolu) comparativement à 760 mm Hg (14.7 lb/po² absolu) qui est la pression ressentie au niveau de la mer. Cette diminution de pression est suffisante pour engendrer des symptômes de maladie de décompression, soit durant le vol ou peu de temps après votre retour.

Selon certaines tables de plongée, les délais d’attente avant de prendre l’avion sont de 12 heures pour une plongée sans décompression et de 24 heures pour une plongée avec palier de décompression. Les tables de la IMCME recommandent que votre coefficient de saturation soit au moins de 1.0 pour une plongée sans décompression avant de prendre l’avion. Pour certaines plongées, ceci pourrait représenter un délai variant entre 9 et 24 heures. Pour les plongées avec décompression, un délai minimum de 24 heures devrait être respecté. Dans les années 90, l’organisme DAN a fait des recherches sur les effets du « Flying after Diving ». Ils ont déterminé que pour un délai de 12 heures avant de prendre l’avion, il y avait un facteur de risque de 2% de développer des symptômes de maladie de décompression.

Voici quelques consignes de base qui pourraient augmenter vos chances de revenir de façon sécuritaire :

De retour des Bahamas
  • Respectez toujours vos tables de plongée, ceci diminuera les probabilités de développer des symptômes de maladies de décompression;
  • Évitez les plongées répétitives dans les 24 heures précédant votre vol car l’accumulation d’azote pourrait augmenter les risques de développer une maladie de décompression;
  • Évitez les plongée profondes, c'est-à-dire plus que de 50 pieds (15 mètres) de profondeur la journée avant votre vol. En effet, plus la profondeur est grande, plus l’azote s’accumule et l’élimination de celui-ci prend du temps et les risques de développer une maladie de décompression, lors de votre retour, augmentent.
  • Évitez de faire la fête suite à une plongée, surtout si vous envisagez de prendre l’avion le lendemain. L’alcool peut entraîner une déshydratation qui augmente le risque de développer une maladie de décompression. Reposez-vous et hydratez-vous bien.

Nul n’est à l’abri d’un accident de décompression, même si toutes les règles sont respectées. Il est fortement conseillé d'avoir une bonne assurance-voyage qui couvre l’éventualité d’un accident de décompression, car il se pourrait que vous développiez des symptômes durant le vol. Cela pourrait engendrer des coûts importants, surtout si l’avion doit faire un détour vers la chambre hyperbare la plus près.

Si vous n’êtes pas certain de votre condition à votre arrivée, contactez le Centre de médecine de plongée du Québec 1-888-835-7121, ils se feront un plaisir de vous aider. Plus le délai avant le traitement hyperbare est long, plus les chances de séquelles sont grandes.

Bon voyage et belle plongée !

Bibliographie

  • Institut militaire et civil de médecine environnementale (Manuel de plongée IMCME et Manuel de plongée NOAA)
  • Divers Alert Network